mercredi 6 juin 2012

06 JUN 2012 : Dodge Charger Daytona 1969 by Mopar


 S’il y a des véhicules qui ont marqué l’histoire automobile, cette splendide Dodge Charger Daytona en fait bel et bien partie. Entièrement restaurée et préparée par le spécialiste des muscle cars Mopar, elle fait en outre parti des 75 seuls exemplaires qui ont été équipés par le bloc Hemi 440 Magnum.




Produite par Chrysler à partir de 1966 sous la marque Dodge, la Dodge Charger est la Muscle car qui se positionnait en rivale directe des Ford Mustang. Aujourd’hui considérée comme un classique de l’automobile et une référence, son esthétique est toutefois osée et son intérieur révolutionnaire ; les sièges arrière sont du type-baquet et peuvent se replier vers l’avant pour augmenter l’espace-cargo. Dès la première année-modèle (1966), et jusqu’en 1971, la Charger peut être équipée d’un moteur digne de sa réputation ; le V8 HEMI de 426 pouces cubiques, soit une cylindrée de 7 litres délivrant 425 chevaux à 5 000 tr/min et 67,8 mkg de couple à 4 000 tr/min lui permettant de passer de 0 à 100 km/h en 5,5 secondes, ce qui en fera une candidate pour les courses d’accélérations.
Les modèles les plus recherchés sont les 67 équipés du fameux HEMI : le millésime 1968, classique forme de bouteille de Coca-Cola avec phares cachés et doubles feux arrière ronds (rappelant une certaine Corvette). Le modèle de 1969 avec la calandre divisée et les feux de freinage stylisés. Celui de 1970, avec la calandre au contour chromé proéminent toujours avec des feux de freinage stylisés.




La Charger 1968 a notamment été rendue célèbre par sa présence (en compagnie de la Ford Mustang fastback de Steve McQueen) dans le fameux polar urbain Bullitt, de Peter Yates. Elle est le véhicule des « méchants » au cours de la poursuite légendaire dans les rues de San Francisco. Dans sa livrée noire, elle est devenue le symbole de la muscle car démoniaque, sauvage et dangereuse.
Le modèle 1969 a été popularisé par la série comique The Dukes of Hazzard (Shérif, fais-moi peur !), dans laquelle de jeunes sudistes insouciants s’amusent à narguer les forces de l’ordre corrompues avec leur Charger orange, dont le toit est flanqué d’un drapeau confédéré accompagné de la mention « General Lee ».
Et la Dodge Charger 1970 a eu son heure de gloire dans le film Fast and Furious (2001), où elle apparaît au milieu de modèles tuning plus récents. On la verra également dans le film Fast and Furious 4 et Fast and Furious 5.



Mais c’est les modèles « oiseaux » de 1969 qui sont les plus prisés ; les Charger Daytona 1969. Leur histoire est aussi passionnante que la voiture elle-même. Pour lutter contre les Ford en Nascar, Dodge a falsifié l’aérodynamisme en allongeant le nez de 18 pouces par l’ajout d’un « bec » et changé la lunette-en-retrait par une lunette affleurante. On a aussi amélioré la stabilité à haute vitesse en lui ajoutant un aileron fonctionnel sur le coffre arrière – semblable à celui des fameuses Plymouth Superbird.
Pour l’homologation Nascar, Dodge avait besoin de mettre sur le marché un quota de voitures, la belle fut donc construite à seulement 503 exemplaires, soit le nombre de concessions Dodge à cette époque. Mais sur la voiture de série, l’aileron empêchait l’ouverture du coffre, on contournera le problème avec un aileron très élevé. Cet aileron créait une turbulence à haute vitesse avec un son caractéristique qui augmentait considérablement l’ivresse de la vitesse.


Apparue pour la première fois à l’occasion de la Nascar’s Talledega’s Race en 1969, elle a en outre connu de nombreux succès sur les pistes du championnat Nascar. Détentrice de nombreux records de vitesse, et ce même aujourd’hui, elle a notamment atteint la vitesse phénoménale de 238 Mph (383,02 km/h) à Bonneville au Etats-Unis, écrasant l’ancien record de 380 km/h détenu jusqu’alors par une Chevrolet.Largement profilée avec son nez pointu et son immense aileron, la Dodge Charger Daytona 1969 revendiquait en outre une vitesse de pointe de plus de 330 km/h sur la piste, soit presque autant que les sport-prototypes des 24 Heures du Mans de la même époque.
Bien plus rare que la Plymouth Superbird qui fut produite à 2 000 exemplaires, la Dodge Charger Daytona 1969 est désormais un modèle aussi cher que recherché. Outre un nombre très limité de ces Charger Daytona qui ont quitté les usines, certaines ont couru dans des courses d’amateurs, d’autres ont été dépouillées de leur bec brisé en garant le véhicule, si elles n’ont tout simplement pas été « banalisées » car la lunette affleurante est unique à ce modèle et les pièces de remplacement impossibles à trouver.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire